Bal tragique à Paris : 12 morts*
Selon le procureur de Paris [1], deux policiers ont également été tués dans l’attaque. Un employé de l’accueil de l’immeuble et une personne qui était invitée à la rédaction, Michel Renaud, font également partie des victimes :
Munis de kalachnikovs, ils ont tiré sur la personne qui se trouvait à l’accueil, avant de monter à l’étage pour atteindre la rédaction de Charlie Hebdo. Les journalistes étaient alors en pleine conférence de rédaction hebdomadaire. Les assaillants ont commencé à tirer sur les dessinateurs et journalistes, comme l’a relaté Coco, dessinatrice au journal, qui a précisé que les hommes « parlaient parfaitement le français » et « se revendiquaient d’Al-Qaïda. »
— Le Monde, avec AFP
Un « islamofascisme » [2] qui « n’est pas l’islam », rappelle Cohn-Bendit, ancien leader de Mai 68, ami de Cabu et de Wolinski :
« Ce n’est pas l’islam, ce sont des fascistes, il ne faut pas tourner autour du pot. Comme il y a eu un fascisme venu de la civilisation occidentale, il y a un fascisme venu de la civilisation de l’islam. Il faut tenir bon maintenant. On a toujours dit : « Le fascisme ne passera pas. » C’est dur mais il faut rester clair dans sa tête et ne pas tout mélanger. Ce qui est attaqué là, c’est le droit à la critique radicale de toutes les religions. »
— Cohn-Bendit, Libération
Une « horreur absolue », selon Hollande
Le président français, François Hollande, qui s’est rendu sur place, a dénoncé « une exceptionnelle barbarie » visant la presse, « l’expression de la liberté » :
Nombreux rassemblements
Les rassemblement se multiplient dans toutes les grandes villes de France pour témoigner du soutien aux victimes [3] de ces assassinats :
A Agen, à 18 heures, place Wilson.
A Arras, à 18h15, place des Héros.
A Avignon, à 18 heures, place de l’Horloge.
A Bayonne, à 18h30 devant la Mairie.
A Besançon, à 17h30, place Pasteur.
A Bordeaux, à 17h, sur le parvis des Droits de l’Homme.
A Bourg-en-Bresse, à 18h devant la préfecture.
A Brest, à 18 heures, place de la Liberté.
A Caen, à 19 heures, place du Théâtre.
A Clermont-Ferrand, à 18h30, place Jaude.
A Colmar, à 18h30, place des Martyrs.
A Corbeil-Essonnes, à 19 heures devant la Mairie.
A Dijon, 19 heures, place de la Liberté.
A Gap, à 18h30, esplanade de la Paix-Nelson Mandela.
A Granville, à 19 heures, place de la Mairie.
A Grenoble, à 18 heures, place Félix Poulat.
Au Havre, à 18 heures, devant la sous-préfecture.
A Laval, à 19 heures, devant la mairie.
A Lille, à 18 heures, place de la République.
A Lyon, à 18 heures, place des Terreaux.
A Marseille, à 18 heures, sur le Vieux Port.
A Metz, à 18 heures, place d’Armes.
A Montpellier, à 18 heures, à Antigone, devant les locaux du club de la presse.
A Nancy, à 15h30, place Stanislas.
A Nantes, à 18 heures, place Royale.
A Nîmes, à 18 heures, parvis des Arènes.
A Niort, à 18h30 devant les Halles.
A Orléans, à 18 heures, place de la République.
A Paris, à 17 heures, place de la République.
A Pau, à 18 heures, place Royale.
A Poitiers, à 18 heures, devant la mairie.
A Rouen, à 18 heures, place de l’Hôtel de Ville.
A Saint-Brieuc, à 18 heures, place des Droits de l’homme.
A Saint-Nazaire, à 17h30, place des Droits de l’Homme et du Citoyen.
A Strasbourg, à 18h30, place Kléber.
A Toulouse, à 18 heures, place du Capitole.
A Tours, à 18h30, place Jean-Jaurès.
A Valence, à 18h30, devant la mairie.

* : En 1969, François Cavanna, Georges Bernier [4] et Henri Roussel [5], membres de Hara-Kiri, le « journal bête et méchant », lancent Charlie qui devient Charlie Hebdo l’année suivante suite à l’interdiction de la publication d’Hara-Kiri après la mort du général De Gaulle et la fameuse Une du journal satirique : « Bal tragique à Colombey : un mort ».