Les neuf plaintes des militaires français contre la revue La Nuit rwandaise sont déclarées nulles

Image:Les neuf plaintes des militaires français contre la revue La Nuit rwandaise sont déclarées nulles

Communiqué de la rédaction de La Nuit rwandaise
Exceptions de nullités soulevées par la défense du Nouvel observateur

L’avocate de la revue La Nuit rwandaise, Laure Heinich-Luijer, nous informait, ce 5 avril, que la 17ème chambre du Tribunal correctionnel a fait droit aux exceptions de nullités soulevées par la défense du Nouvel Observateur lors de l’audience du 26 mars 2013.

La cour a ainsi déclaré nulles les neuf plaintes avec constitution de partie civile des militaires français.

Ainsi, la justice ne pourra pas examiner l’abondante documentation que nous avions rassemblée sur l’action de ces neuf officiers supérieurs plaignants, comme sur celle de l’armée française tout au long de sa présence au Rwanda de 1990 à 1994, où ces militaires auront tenus des rôles proéminents.

De même, la 17ème chambre n’aura pas l’occasion d’entendre les quinze témoins que nous avions appelé à comparaître, parmi lesquels plusieurs rescapés du génocide. Si cette occasion de saisir la justice s’avérait définitivement perdue, nous tenons néanmoins à remercier vivement les associations et les individus qui se sont engagés à nos côtés pour préparer ce procès et pour réunir les fonds nécessaires au paiement des frais de procédure.

Il n’en reste pas moins que les plaignants – ainsi que les autres responsables politiques et militaires désignés dans le communiqué officiel du ministère de la Justice rwandais qu’ils incriminaient -, ont toujours à répondre de leur action au Rwanda qui a abouti au génocide d’un million de personnes, hommes, femmes et enfants.

Vingt ans, ça suffit !

La rédaction de La Nuit rwandaise présentera son témoignage et ses commentaires sur l’ensemble de cette procédure et la question de la responsabilité française dans le génocide des Tutsi de 1994, dans le cadre du Salon de La Nuit rwandaise qui se tiendra au Lavoir Moderne Parisien, 37, rue Léon, à Paris dimanche 21 et lundi 22 avril 2013.

Ce colloque sera l’occasion de présenter la septième livraison de notre revue annuelle consacrée à l’implication française dans le génocide des Tutsi.

Mais les deux jours de ce premier Salon de La Nuit rwandaise permettront de faire le point sur les nouveaux éléments apparus dans la période récente qui complètent la connaissance des responsabilités françaises.

De nombreux intervenants et débats aborderont la problématique du 20ème anniversaire de ce crime imprescriptible qui demande toujours vérité, justice et réparations.

Le numéro 7 (avril 2013) de la revue La Nuit rwandaise est disponible. Vous pouvez l’acheter en ligne sur le site de la librairie Lady Long Solo ou sur le site de la boutique Izuba.

Michel Sitbon dirige les éditions de l’Esprit frappeur, Dagorno et les éditions du Lézard.

Il est le fondateur des journaux Maintenant, État d’urgence, Le Quotidien des Sans-Papiers et du site d’information Paris s’éveille.

Il est également l’auteur du livre « Rwanda. Un génocide sur la conscience » (1998).

Il est directeur de publication de « La Nuit rwandaise » et membre de l’association France Rwanda Génocide - Enquêtes, Justice, Réparation.

Michel Sitbon est également le porte parole du Collectif contre la Xénophobie et de Cannabis Sans Frontières - Mouvement pour les libertés.

Bruno Gouteux est journaliste et éditeur —Izuba éditions, Izuba information, La Nuit rwandaise, L’Agence d’Information (AI), Guerre Moderne, Globales…—, consultant —Inter-Culturel Ltd— et dirige une société de création de sites Internet et de contenus —Suwedi Ltd.

Il est engagé dans plusieurs projets associatifs en France et au Rwanda : Appui Rwanda, Distrilibre, Initiatives et Solutions interculturelles (ISI), le groupe Permaculture Rwanda, Mediarezo

 8/04/2013

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