Déclaration du gouvernement du Rwanda sur la « fuite » du rapport de l’ONU sur la RDC

« Il est immoral et inacceptable que l’Organisation des Nations Unies, une organisation qui n’a pas pu prévenir le génocide des Tutsi au Rwanda et la crise consécutive des réfugiés, cause directe de tant de souffrances au Congo et au Rwanda, accuse aujourd’hui l’armée qui a arrêté le génocide de commettre des atrocités en République démocratique du Congo » a déclaré M. Ben Rutsinga, porte-parole du gouvernement rwandais.

Le rapport est un document dangereux et irresponsable qui, sous le couvert des droits de l’homme, ne peut faire perdurer l’instabilité dans la région des Grands Lacs et saper tous les efforts en cours visant à stabiliser la région, tout particulièrement à un moment où des progrès sans précédent ont été réalisés dans l’établissement de la paix, de la sécurité et de la collaboration économique.

Toujours selon M. Rutsinga, « étant donné la gravité de sa mission, le fait que l’équipe en charge de ce rapport n’ai pas daigné consulter le Rwanda, alors qu’ils ont pris le temps de rencontrer les représentants de plus de 200 ONG est choquant et montre un mépris certain de toutes les règles d’équité et d’objectivité. »

Bien que les ONG ont pleinement le droit d’exprimer leurs opinions, leurs travaux ne peuvent constituer la base d’allégations de génocide ou de crime de guerre contre le Rwanda ou toute autre nation.

« Une telle diligence de la part d’une équipe d’investigateurs chevronnés sur les droits de l’homme est pour le moins difficile à comprendre. »

Le rapport formule des allégations extrêmement graves - de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité - fondée sur une méthodologie douteuse, une quantité et un niveau extrêmement faible de preuves.

De son propre aveu, l’équipe en charge de ce rapport reconnaît « ne pas être concernée pas la poursuite des enquêtes en profondeur ou la collecte de preuves suffisantes pour la recevabilité des éléments à charge devant un tribunal, ce qui signifie qu’ils travaillent avec les critères les plus bas en matière de preuve pour enquêter sur ces allégations » a ajouté M. Rutsinga.

Selon M. Rutsinga, le rapport dénature fondamentalement les épisodes qu’il décrit en omettant d’expliquer les circonstances qui couraient durant cette période difficile de notre histoire.

« C’est un fait que l’intervention du Rwanda en RDC était une question de survie et la conséquence directe de la gestion irresponsable et insensible des camps de réfugiés par les Nations unies et la communauté internationale à la suite au génocide.

Le Rwanda, au prix de grands sacrifices, a réussi à contourner cette situation tragique et à créer une nouvelle ère de collaboration régionale et de prospérité croissante. »