Le Préfet Lambert, véritable Papon de notre temps, poursuit la chasse aux roms en Seine-Saint-Denis. Hier, c’était la police de Montreuil qui chassait dans les rues la trentaine de roms sur le trottoir depuis trois semaines.
Pourchassés sans fin, sans un lieu pour se poser. Ils ont finalement été accueillis dans le local associatif de Télé-Liberté, Paris XXème, quand les flics du Préfet Gaudin, prenant le relai de ceux de Lambert, poursuivaient la chasse perpétuelle…
Aujourd’hui, c’est à Bondy que Lambert-Papon continue sa sale besogne, appliquant son programme ultra-raciste : “pas un rom en Seine-Saint-Denis”. Sarkozy, Hortefeux, Lambert : il faut traîner ces hommes-là devant un nouveau Nuremberg.
Vive la grève générale.
À bas l’État raciste.
URGENT : camp de rroms de Bondy évacué MARDI 26 OCTOBRE : Des centaines de policiers interviennent ce matin sur le camp de rroms de Bondy.
Ce camp est un énorme camp, des centaines de rroms sont concernés !!! Le camp se trouve à PONT DE BONDY (RER E – Tram1).
Collectif contre la Xénophobie | 26 octobre 2010
C’est le texte incriminé, qui vaut à son auteur, Michel Sitbon, et au Collectif contre la Xénophobie, de comparaître vendredi 17 février 2012 devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris, un procès intenté par le ministère de l’intérieur[1].
Rappel des faits
Le contexte dans lequel le texte du Collectif contre la Xénophobie a été publié : suite au fameux discours de Grenoble, où le président Sarkozy annonçait - faisant du pied à l’électorat du Front National - le démantèlement des terrains occupés par des Roms, la police française, comme aux heures les plus sombres de l’Histoire, se mettait à harcèler, le plus ostensiblement possible, les populations Rom vivant en France...
En Seine-Denis, Christian Lambert, ancien policier, est aussitôt nommé préfet pour orchestrer ce programme.
A Montreuil, nombreux sont ceux qui sont directement témoins de cette chasse à l’homme.
A tel point que le local de l’association Télé liberté, dans le 20ème arrondissement parisien - local gracieusement prêté à l’association par Michel Sitbon - sera mis à disposition d’une trentaine de personnes, traquées par les services de police et jetées à la rue, sur les trottoirs de Montreuil.
Un mois après le discours de Grenoble, Brice Hortefeux alors pouvait annoncer que 128 camps illicites avaient été démantelés et que près de 1 000 Roms avaient été renvoyés en Roumanie...
C’est dans ce contexte que le Collectif contre la Xénophobie alertait l’opinion, dans le texte mentionné plus haut, texte contre lequel le ministère de l’intérieur aura décidé de porter plainte pour diffamation et injure.
Une habitude, concernant Hortefeux, qui attaque systématiquement les dénonciations citoyennes - et légitimes - des actions de la police française d’aujourd’hui, dont les pratiques rappellent, tristement, les crimes d’hier, trop tardivement dénoncés.
Le ministère de l’intérieur multiplie ainsi les plaintes contre les citoyens vigilants et contre la société civile, avec la volonté affichée de restreindre, en France, la liberté d’expression des membres d’associations, de collectifs, comme d’artistes ou de citoyens indignés.
Appel à mobilisation
Contre le racisme et la xénophobie institutionnels
Rendez-vous vendredi 17 février 2012 à 13h30
la 17ème chambre correctionnelle de Paris,
pour défendre la liberté de parole, la démocratie,
le droit de critiquer la politique du gouvernement,
et de dénoncer les « crimes administratifs ».